Entretien avec Gilles THORAVAL

jeudi 28 février 2008
par  Bruno

Gilles Thoraval, un nom inconnu du grand public… Pourquoi cela ?

A part Henri DES qui est plus médiatisé que les autres, je suis, je crois, dans le cas de la majorité des chanteurs "Jeune Public" ; nous ne passons jamais à la télé et très peu à la radio, donc relativement peu connus. Mais en Bretagne, la région dans laquelle je vis, on me connaît relativement bien. On vient me chercher régulièrement dans les écoles, les centres culturels, les festivals. Personnellement, je préfère fréquenter les petits chemins de campagne que les autoroutes du show-business. Tout y va beaucoup trop vite. Les rencontres sont souvent plus sympathiques.

Mais pourquoi les médias font-elles aussi peu de place aux chanteurs pour enfants ?

Il s’agit d’un choix délibéré. Il existe plein de chanteurs qui s’adressent à la fois aux enfants et aux adultes et qui passeraient très bien sur les radios, tel J.M. CARADEC, il y a quelques années. Dommage pour les auditeurs qui seraient pourtant conquis.

Comment en ês-tu venu à chanter pour les enfants ?

Je ne chante pas uniquement à destination des enfants. Une de mes premières chansons les trois Notes touchait déjà les enfants et les adultes. Je m’adresse aux adultes qui ont gardé une âme d’enfant et je m’adresse aux futurs adultes que seront les enfants. C’est un répertoire qui peut être reçu aussi bien par les parents que par leurs enfants. L’été en particulier, je me produis souvent pour des spectacles familiaux.

Comment s’organise ta vie d’artiste ?

Entre ma vie familiale et les différents tâches de secrétariat –je n’ai pas d’agent, je n’ai que trop peu de temps pour créer. De plus, j’assure beaucoup de spectacles. Je tourne dans les écoles, les centres culturels. Une formule de spectacle Enfants-phare rencontre du succès. J’y intègre des enfants sur scène après quelques répétitions. Et puis, comme je fais aussi des spectacles avec des musiciens, je passe aussi du temps en répétitions.

Dans ton dernier album, tu es surtout interprète. A quand un CD estampillé : paroles et musiques de Gilles THORAVAL ?

C’est un choix. Tous les albums que j’ai sortis (avant les deux CD, il y avait déjà des vinyles), contiennent des chansons de moi et des chansons "coup de cœur". Je suis surtout interprète, peut-être par humilité. Je ne garde de mes chansons que celles qui me paraissent à la hauteur de celles que j’interprète. J’ai envie de faire vivre une certaine chanson. On a et on a eu de grands interprètes : PIAF, Isabelle AUBREY. Serge REGIANI et tant d’autres. L’interprète est quelqu’un d’important. On peut chanter sans pour autant toujours être à l’origine de toutes les musiques et les textes. Comme au théâtre ! Il ne viendrait pas à l’idée de demander à un acteur :"Pourquoi n’écrivez-vous pas les rôles que vous jouez ?".

Comment choisis-tu les thèmes des chansons que tu interprètes et que tu composes ?

Pour les interprétations, ce sont souvent des "coup de cœur". Dès que j’entends une chanson qui me correspond, j’ai envie de l’interpréter. Quant aux chansons que j’écris, c’est au hasard de l’inspiration quand elles viennent. Le fait d’avoir de jeunes enfants est une source d’inspiration dans la façon dont ils voient les choses, dans leurs réactions. Dans le dernier disque, on trouve J’ai rêvé de…. C’est la peur de tout enfant que de perdre ses grands-parents. C’est ce que ressent mon petit garçon quand il la chante avec moi.

Quels sont tes projets ?

Beaucoup de spectacles prévus en décembre, entre autre les arbres de Noël. Ensuite, ce seront les festivals de la chanson "Jeune Public", des spectacles à Rennes, Angers, Nantes, Suisse-Romande en mars et peut-être début avril en Allemagne.

Entretien réalisé pour la revue Farandole, éditée par l’association Arpèges